
Bonjour Yael Boon, vous êtes la marraine de l'association Dreams Doctors crée en 2002. Pourquoi avoir accepté cette mission ?
Pour plusieurs raisons. Déjà c'est un sujet qui touche tout le monde.
Ensuite, ma fille Sarah qui a maintenant 6 ans, a été hospitalisée pendant 3 mois. Avec mon mari, nous avons eu des moments difficiles et de doutes.
Nous avons été accompagnés par de bons médecins que ce soit au niveau médical et humain, mais les clowns sont un moyen supplémentaire de rendre cela plus supportable parce que dans ces moments où l'on pleure nous avons aussi besoin de rire.
Donc la cause des enfants malades vous intéresse particulièrement ?
Oui, il y a de tout, il y a des enfants qui sont aux urgences pour quelques heures, d'autres très malades qui sont suivit pendant des mois et chacun mérite de pouvoir être accompagné par un Dr Clown.
Par exemple, lors de la visite de l'hôpital Kaplan à Rehovot, en Israël, nous avons eu un cas où le bébé est venu au monde, et a immédiatement reçu un accompagnement permanent. C'était une femme qui a accouché prématurément et l'intervention du clown, que ce soit pour le bébé ou pour la mère, permet de traverser cette épreuve plus facilement.
Ayant connu ça, je peux vous dire que d'être accompagné à ce moment précis, est primordial.
Aujourd'hui vous êtes de passage en Israël, est-ce un voyage touristique ou professionnel, pour l'association ?
Je prends ce voyage comme une mission. Mon père a fait son alyah depuis 11 ans et j'y viens souvent en vacances avec mon mari, mes enfants, ma famille. Cependant, cette fois ci j'ai une mission à accomplir pour l'association et j'essaye de faire du mieux que je peux.
Je sais que vous avez vécu en France, à Londres ou encore aux Etats Unis, à quand Israël ?
J'adore ce pays, j'ai l'impression que c'est une deuxième maison. Cependant ma carrière professionnelle et celle de mon mari ne nous permettent pas de venir vivre ici. La plupart de nos films et de notre travail se fait entre la France et les Etats-Unis, c'est donc compliqué d'envisager une prochaine alyah. Toutefois, je continuerais à venir en vacances dans ce pays que j'aime énormément.
Votre mari Dany Boon dit être converti au judaïsme et qu'il assumait son choix d'être juif, comment cela se passe pour lui en France ?
Ça se passe bien, il vit normalement, mais vous savez le judaïsme nous le vivons à la maison avec les enfants. Nous faisons les fêtes chez ma famille en Suisse, ce n'est pas quelque chose que l'on partage publiquement. Pour moi la religion est synonyme de famille.
Yael Boon pour revenir à l'association, un dernier mot concernant Dream Doctors ?
Avec Dream Doctors on cherche aussi à développer les recherches médicales faites par les médecins parce qu'on veut enrichir le métier. On s'associe à d'autres organisations comme la nôtre dans le but de faire des voyages partout dans le monde et de visiter des hôpitaux.
J'espère que l'on va pouvoir trouver les moyens financiers pour s'étendre encore plus sur le terrain et à l'étranger parce que comme vous l'aurez compris, le langage des clowns est international, sans couleurs, sans religions, et sans différences.
Bonjour Dr Max, vous êtes l'un des clowns qui vont à la rencontre des enfants. Pouvez-vous nous parler du lien que vous entretenez auprès d'eux ?
Ça se passe vraiment bien. Nous travaillons avec les équipes médicales pendant le traitement des enfants malades. Avec le langage des clowns les, ils comprennent et sont plus aptes au rétablissement, malgré qu'ils se trouvent dans une ambiance hospitalière.
Nous sommes là pour les faire rêver, pour guérir leur imagination, pour guérir leurs rires dans une innocence très pure, et le traitement passe plus facilement.
Par exemple, nous avons eu un cas où l'enfant suivait une physiothérapie et c'est quelque chose de douloureux pour lui. C'est là où j'interviens, je fais jouer l'enfant et je lui fais faire les exercices demandés par les médecins de façon à ce qu'il suive sa thérapie sans s'en rendre compte. Il pense que c'est un jeu.
En plus d'être bénéfique pour l'enfant, ça permet de rassurer énormément les parents.
On tente de changer l'image de la pédiatrie qui est considérer comme quelque chose de mauvais du point de vue des enfants (les piqures, les médicaments à prendre, etc..), on veut faire en sorte qu'ils acceptent le processus de guérison.
Par Cassandre Bergel

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